Contribution des habitats semi-naturels dans les paysages agricoles à la gestion des ravageurs et des adventices

Un vaste consortium international impliquant des chercheurs de INRAE a mis en évidence qu’il existe une grande variabilité de réponses concernant l’effet de la composition des paysages sur la régulation naturelle des bioagresseurs. Leur étude montre également que le paysage n’est pas toujours, à lui seul, un moyen de réguler efficacement les ravageurs des cultures.

Résumé

Conserver des habitats non cultivés comme des forêts, des haies ou des prairies naturelles, peut bénéficier aux ennemis naturels des bioagresseurs des cultures et donc accroître le service écosystémique de régulation des bioagresseurs pour les agriculteurs. Plusieurs équipes de INRAE collaborent depuis une dizaine d’année à l’évaluation de l’impact des paysages agricoles sur la biodiversité et la régulation des bioagresseurs dans les cultures (Réseaux SEBIOPAG). Les données recueillies à l’occasion de différents projets qui viennent de se terminer (e.g. ANR Peerless, FRB-Ecophyto Solution) ont contribué à une importante étude internationale publiée dans la revue PNAS en juillet 2018. Les résultats de cette étude globale mettent en évidence la grande variabilité de réponses de la régulation exercée par les ennemis naturels à la composition des paysages en habitats non-cultivés. Le maintien et la restauration des habitats non-cultivés ne sont donc pas toujours un moyen suffisant pour réguler efficacement les ravageurs et les adventices dans les cultures.

• Voir le communiqué de presse de INRAE

Karp DS et al. (2018) Crop pests and predators exhibit inconsistent responses to surrounding landscape composition. Proceedings of the National Academy of Sciences 2018, 115 (33) E7863-E7870, DOI: 10.1073/pnas.1800042115

Contact

• Adrien Rusch (05 57 12 26 43) Unité Santé et agroécologie du vignoble (Inra, Bordeaux Sciences Agro, ISVV)

Ce travail est un fait marquant 2018 du département SPE